VMC salle de bain : quelle solution choisir pour une ventilation efficace ?

Pourquoi faut-il ventiler une salle de bain ?

L’humidité est l’ennemi invisible de votre salle de bain. Après une douche ou un bain, une importante quantité de vapeur d’eau est générée au quotidien. Lorsqu’elle n’est pas évacuée, elle se condense sur le mur, le plafond et les miroirs. Sans une ventilation adéquate, elle stagne, favorise la prolifération de moisissures et nuit à la qualité de l’air. Elle favorise aussi :

• • Le développement de mauvaises odeurs dues à la stagnation de l’air,
  • La détérioration des revêtements comme le papier peint qui finit par se décoller,
  • L’apparition d’allergies ou de problèmes respiratoires.

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Une bonne ventilation mécanique contrôlée limite la condensation en contrôlant la quantité de vapeur. Elle permet d’extraire l’air impur et de réintroduire de l’air neuf dans la salle de bain. Ainsi, elle maintient un taux d’humidité optimal dans la pièce. Cela vous assure un environnement sain et confortable pour prendre vos bains. Si vous souhaitez préserver la qualité de vos sanitaires et la valeur de votre logement sur la durée, la VMC constitue un investissement judicieux.

Les différents types de VMC et leurs avantages pour la salle de bain  

Sur le marché, plusieurs modèles de VMC existent pour répondre aux divers besoins des utilisateurs. 

La VMC simple flux

En rénovation et en construction neuve, la VMC simple flux est le système le plus courant, car elle est économique et facile à installer. En rénovation, elle est préférée, car elle ne nécessite pas de grands travaux. En construction neuve, les propriétaires la choisissent pour son excellent rapport qualité-prix. Il s’agit d’un modèle basique, fonctionnant de manière simple et fiable avec une consommation électrique réduite. Elle est adaptée aux petits budgets et aux logements ne nécessitant pas une régulation complexe. En dehors de son coût réduit, elle nécessite très peu de maintenance.

Cette VMC extrait l’air humide de la salle de bain grâce à une bouche de diffusion reliée à un réseau de gaines. Cependant, elle fonctionne en continu, ce qui peut provoquer une légère perte thermique. En effet, en extrayant en permanence l’air intérieur, la VMC simple flux diminue aussi la température de la pièce. En hiver, une sensation de courant d’air froid peut donc être ressentie dans votre logement. Cela oblige le chauffage à compenser cette perte en augmentant la consommation. De plus, son débit d’air est constant, sans adaptation à l’humidité ambiante. 

La VMC autoréglable  

La VMC autoréglable est une évolution de la VMC simple flux. Elle fonctionne sur le même principe, mais avec un flux d’air fixe, indépendant du niveau de condensation, de la température intérieure ou des conditions météorologiques. Elle offre un avantage précieux, celui de la stabilité du renouvellement d’air, sans variation intempestive. Son installation est rapide et son coût abordable. Les utilisateurs apprécient aussi son mode de fonctionnement simple qui ne nécessite pas d’entretien complexe. Il n’y a pas de capteurs ou d’électroniques nécessitant de fréquents réglages.

La VMC autoréglable convient particulièrement à une résidence où l’humidité est modérée. En réalité, son courant d’air constant est suffisant pour évacuer l’air insalubre et maintenir un bon renouvellement d’air dans ce type de logement. En revanche, dans un appartement très humide ou une maison avec plusieurs salles de bain fréquemment utilisées, ce flux fixe peut s’avérer insuffisant pour évacuer toute la vapeur générée.

Il faut noter que la VMC autoréglable extrait toujours le même volume d’air, quelle que soit la concentration de la pièce en vapeur. En période sèche, elle peut donc fonctionner inutilement, gaspillant ainsi de l’énergie. En hiver, une partie de la chaleur produite par le chauffage s’échappe, ce qui augmente les besoins en chauffage.  Par ailleurs, la circulation d’air fixe ne s’adapte pas aux variations de l’atmosphère humide. Pour bénéficier d’une fonction d’adaptation, il faut se tourner vers la VMC hygroréglable.

La VMC double flux hygroréglable   

Ce dispositif allie économies, excellent confort thermique et parfaite qualité d’air. Selon l’ADEME, une VMC double flux peut récupérer environ 1 500 kWh par an. En effet, elle ajuste automatiquement son débit d’air en fonction de la quantité d’eau mesurée dans l’air de la pièce. Cela signifie que lorsque l’humidité est faible, la VMC réduit automatiquement son courant et limite la perte thermique. Grâce à cette fonctionnalité, cette VMC offre un confort accru, notamment en hiver. 

En évitant d’extraire trop d’air chaud en hiver, elle réduit la sensation de froid pour un meilleur confort. La nécessité d’augmenter le chauffage devient alors moindre et cela vous permet de réaliser des économies significatives sur vos factures. La VMC double flux hygroréglable peut être équipée de bouches de ventilation de type hygro A avec des entrées d’air auto qui réagissent à la pression de l’air. Elle peut aussi embarquer des bouches de type hygro B avec des entrées d’air qui réagissent aussi à l’humidité.

En réalité, la VMC hygroréglable existe en version simple flux où elle réalise l’extraction seule ou en version double flux pour l’extraction et l’insufflation d’un air neuf. Pour diminuer efficacement les risques de moisissures et d’odeurs désagréables, le modèle double flux est l’une des meilleures sur le marché. Cependant, son prix justifie sa qualité et peut être élevé. Le prix d’installation est également plus important que celui d’une VMC classique. En plus de cela, vous devez lui offrir un entretien régulier pour conserver sa performance sur la durée. 

La VMC thermodynamique 

La VMC thermodynamique associe une ventilation double flux avec une pompe à chaleur. Elle récupère jusqu’à 90 % de la chaleur de l’air vicié extrait pour chauffer l’air neuf insufflé dans le logement. Résultat : la consommation d’énergie nécessaire pour chauffer votre logement est considérablement réduite. Elle se présente comme une solution haut de gamme pour allier ventilation performante et chauffage économe. Cela en fait une solution 2 en 1 qui permet de maintenir une température agréable dans le logement tout en assurant un air sain et renouvelé.

La VMC thermodynamique est particulièrement adaptée aux logements récents ou rénovés. Il s’agit de ceux qui répondent aux normes d’isolation thermique actuelles de la RE 2020. En effet, un logement bien isolé a de faibles besoins en chauffage réduits, ce qui maximise l’efficacité de la pompe intégrée. En dehors de ses performances en termes d’énergie, la VMC thermodynamique assure un renouvellement d’air constant et contrôlé. Elle est équipée de filtres qui capturent les allergènes et les polluants extérieurs. Cela améliore la qualité de l’air et préserve les résidents des problèmes respiratoires. Toutefois, le prix de ce type d’appareil reste très élevé. Son installation, plus complexe, nécessite également l’intervention d’un professionnel.

Est-ce obligatoire d’installer une VMC dans la salle de bain ? 

En France, installer une VMC dans la salle de bain ou la cuisine n’est pas obligatoire pour tous les logements. Du moins, elle ne l’est pas de manière explicite. L’installation d’une VMC n’est obligatoire que dans les habitations construites après 1982, conformément à la réglementation thermique. De plus, si d’autres solutions comme une ventilation naturelle efficace ou une aération ponctuelle via une fenêtre sont mises en place, l’installation d’une VMC n’est pas nécessaire. 

Pour les logements plus anciens, une rénovation peut inclure l’installation d’une VMC pour améliorer la qualité de l’air et répondre aux exigences actuelles. En réalité, installer une VMC est la solution la plus facile pour respecter les normes fixées par les décrets RT2012 et RE2020. De plus, l’installation d’une VMC permet d’avoir une bonne classe énergétique. Cela augmente la valeur de votre maison dans le cadre d’une vente ou d’une location. 

Si vous avez opté pour une VMC, rappelez-vous que l’entretien des VMC-Gaz est obligatoire conformément à l’arrêté du 23 février 2018. Il s’agit des VMC dont les bouches d’extraction sont reliées aux appareils qui fonctionnent au gaz. Cela est indispensable pour des raisons de sécurité et doit être réalisé au moins une fois par an. Les opérations d’entretien sont effectuées par une entreprise habilitée et « donnent lieu à l’établissement d’un certificat remis au propriétaire ou au syndic et attestant de leur réalisation effective ».

Installation d’une VMC dans une salle de bain : où la placer ? 

Pour le fonctionnement optimal d’une vmc, il faut bien choisir les caractéristiques des bouches de diffusion d’air et surtout les placer au bon endroit.

Choisir sa bouche d’aération  

Le choix de cet équipement dépend du type de VMC choisi. Une fois ce paramètre défini, choisissez le diamètre des bouches selon l’extraction nécessaire. En général, une bouche d’extraction de 80 à 125 mm est recommandée pour une salle de bain. Il faut aussi noter que le volume d’extraction minimal pour une salle de bain est de 15 m³/h par mètre carré. Faites également attention lors du choix de la VMC. Elle doit être conforme à la réglementation thermique (RT 2012 ou RE 2020).

Pensez également à l’entretien. Si vous vous procurez des grilles complexes, vous pourriez avoir des difficultés à les nettoyer correctement. Le mieux est alors d’opter pour des bouches et des gaines faciles pouvant être nettoyé avec une simple éponge et une solution savonneuse. 

Où placer les bouches d’aération ? 

Le plafond est l’emplacement idéal pour une extraction optimale de l’air chaud et humide qui monte naturellement vers le haut. Si le plafond n’est pas accessible, le haut du mur est une alternative. Pour une extraction optimale et immédiate de la vapeur produite, la bouche peut être placée à proximité de la douche ou de la baignoire. Pour installation, il faut : 

• • Percer le plafond ou le mur avec une scie cloche pour créer une ouverture 
  • Insérer la bouche dans l’ouverture et la fixer solidement
  • Connecter la gaine à la bouche d’extraction et au groupe d’extraction ;
  • S’assurer que les raccords sont bien étanches
  • Allumer la VMC et vérifier que l’air est correctement extrait ;
  • Régler le volume d’extraction 

Quel budget prévoir pour une VMC de salle de bain (achat et installation) ?

Le prix d’un appareil VMC dépend du modèle, de ses caractéristiques et de la complexité de l’installation. 

• • Entre 450 € et 1000 € pour une VMC simple flux ;
  • Entre 500 à 1 200 € pour une VMC autoréglable ;
  • Entre 2 000 à 5 000 € pour une VMC hygroréglable double flux ;
  • Jusqu’à 8000 € voire plus pour la VMC thermodynamique.

• Toutefois, il n’y a pas lieu de s’affoler sur le prix du dispositif. Plusieurs aides peuvent vous aider à acquérir une VMC pour votre douche. Vous pouvez compter sur :

• MaPrimeRenov’
• coup de pouce chauffage,
• la TVA réduite à 5,5% 
• Éco-prêt à taux zéro étendu jusqu’en 2027. 

N’hésitez pas à demander un devis pour évaluer l’adéquation de chaque type de ventilation mécanique contrôlée avec votre projet. Le devis prend en compte des détails tels que le nombre de sorties d’air, le nombre de gaines ou encore les aménagements à mettre en place pour l’installation. Il ne faut pas lésiner sur le prix de l’acquisition d’une VMC. L’installation par un professionnel représente un coût supplémentaire, mais garantit une pose conforme aux normes et une meilleure efficacité du dispositif.

Problèmes fréquents liés à une mauvaise ventilation de la salle de bain   

Si votre salle de bain n’est pas bien ventilée, vous pouvez ressentir une odeur désagréable de moisi ou de renfermé qui reste présente même après avoir nettoyé. L’accumulation de vapeur peut aussi provoquer la décomposition de résidus organiques comme le savon, les cheveux, et la peau dans les canalisations. Un air vicié rend l’atmosphère désagréable et peut signaler un problème plus profond, comme des moisissures invisibles. Il en est de même des taches noires ou verdâtres qui apparaissent sur les murs, le plafond, les joints de carrelage ou les contours des fenêtres. 

Outre leur aspect inesthétique, les moisissures peuvent dégrader les matériaux et provoquer des allergies ou des irritations respiratoires. Une exposition prolongée à l’humidité détériore les matériaux poreux. Sans une bonne ventilation, l’eau présente dans l’air s’infiltre progressivement et altère la structure des surfaces.

La condensation apparaît lorsque la vapeur contenue dans l’air entre en contact avec une surface froide. Si l’évacuation de l’air humide est insuffisante, ces surfaces restent couvertes de buées et de liquides stagnants. À long terme, cela peut endommager les encadrements de fenêtres en bois, favoriser la corrosion des éléments métalliques et accentuer la sensation d’inconfort thermique.

FAQ :  

Est-ce que la VMC doit tourner en permanence ? 

Oui, une VMC doit fonctionner en continu pour assurer un renouvellement d’air optimal. Pour économiser de l’énergie, les modèles hygroréglables adaptent automatiquement leur débit d’extraction en fonction du besoin.

Problème de moisissure dans ma salle de bain que faire ? 

Pour vous débarrasser des moisissures, il est recommandé d’installer une VMC dont les caractéristiques correspondent à votre logement et ses besoins. Nettoyez les moisissures existantes et assurez-vous d’adopter de bonnes habitudes : 

• • Aérez après chaque utilisation de la douche ;
  • Utilisez la VMC en continu ;
  • Contrôlez l’étanchéité de votre salle de bain.

La moisissure peut-elle se développer dans une ventilation de salle de bain ? 

Oui, cela peut se produire si les gaines ne sont pas nettoyées régulièrement. Il est donc conseillé de procéder à un entretien annuel. Toutefois, un nettoyage doit être effectué dès que vous constatez des signes de moisissure qui ne proviennent pas de la salle de bain elle-même.

Humidité dans la salle de bain malgré une VMC que faire ? 

Dans ce cas en particulier, la présence de vapeur dans la salle de bain traduit un problème dans le fonctionnement de la VMC. Assurez-vous que la VMC marche correctement en vérifiant : 

• • le débit d’extraction ;
  • l’obstruction éventuelle des grilles de ventilation ;
  • l’état des filtres ;
  • la qualité des entrées d’air frais. 

N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous aider à trouver la cause.

Qui pose une VMC ?

Une VMC doit être idéalement posée par des professionnels. Ils possèdent le matériel et l’expérience nécessaires pour garantir une installation de qualité. Vous pouvez confier cette tâche à un plombier, un électricien, un chauffagiste ou à une entreprise spécialisée dans la ventilation. 

En conclusion, choisir une VMC adaptée à votre maison permet de préserver votre salle de bain et votre santé des effets néfastes de l’humidité. Demandez un devis dès aujourd’hui pour une installation professionnelle et sur mesure. Vous pourrez bénéficier de diverses aides pour l’installer sans vous ruiner.