VMC chambre : est-ce possible et comment l’installer efficacement ? 

Avez-vous déjà pensé à l’impact de la ventilation sur la qualité de votre sommeil ? Imaginez une seconde que votre chambre à coucher, ce havre de paix, devienne chargé de mauvaises odeurs. Sans ventilation, l’humidité peut s’y accumuler, créer des moisissures et diminuer la qualité de vie. Installer une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) dans une chambre peut être une solution très efficace. Voici nos conseils pour choisir le bon système et l’installer correctement.

VMC en chambre : est-ce vraiment nécessaire ? 

Pour savoir si votre chambre a besoin de l’installation d’une VMC, vous devez contrôler les signes d’une mauvaise ventilation et vous demander si l’aération naturelle peut réellement vous aider.

Pourquoi ventiler une chambre ? 

Ventiler une chambre est essentiel pour maintenir un environnement de vie sain et agréable. En réalité, la respiration humaine libère jusqu’à 1,5 litre d’eau par jour, contribuant à une humidité ambiante capable d’atteindre des niveaux préoccupants. L’humidité excessive peut induire des condensations sur les murs, sur les fenêtres et finir par créer des moisissures. Ainsi, l’air se retrouve vicié et transporte des microorganismes pouvant causer des maladies respiratoires. Les personnes allergiques ou asthmatiques ont alors tout intérêt à installer une VMC pour garantir leur confort respiratoire.

De plus, un air confiné peut contenir une concentration élevée de dioxyde de carbone. Le manque d’oxygène peut alors causer des maux de tête et une sensation de fatigue au réveil. Les meubles, les peintures, les tapis et même les produits de nettoyage peuvent aussi libérer des composés organiques volatils nocifs pour la santé. Selon l’ADEME, un logement mal ventilé peut voir son taux d’humidité dépasser les 60 %, un seuil critique pour la santé et la structure du bâtiment.

Différences entre la VMC et l’aération naturelle 

L’aération naturelle consiste à ouvrir les fenêtres régulièrement pour laisser entrer l’air. Mais cette méthode, bien qu’elle permette un renouvellement de l’air, a ces limites. La première est la dépendance aux conditions extérieures. En hiver, cela entraîne des déperditions de chaleur. La seconde est le risque d’intrusions sonores ou d’insectes particulièrement élevé en été. Cela peut laisser entrer des pollens ou des particules fines. Surtout en milieu urbain, l’ouverture des fenêtres peut être une source de nuisances.

La troisième est la ventilation irrégulière. L’air ne circule que lorsqu’une fenêtre est ouverte. Une VMC, en revanche, fonctionne en continu et de manière contrôlée, sans gaspillage d’énergie. Elle extrait l’air vicié et insuffle de l’air neuf, tout en filtrant les impuretés. Un air pur dans votre appartement ou votre maison protège votre santé, mais aussi l’état de vos peintures, papiers peints et meubles. Cet investissement vous garantit un véritable confort de vie. 

Quel type de VMC choisir pour une chambre ? 

Sur le marché, plusieurs types de VMC sont disponibles avec différentes fonctionnalités.

VMC simple flux hygroréglable : une option efficace et abordable 

La version hygroréglable de la VMC est la mieux adaptée pour une chambre. Elle extrait l’air humide des pièces et fait entrer l’air neuf par des entrées spécifiques. Elle ajuste son débit en fonction du taux d’humidité, ce qui la rend plus économe en énergie. En termes de prix, elle est abordable à l’achat et à l’installation. Cependant, elle ne récupère pas la chaleur de l’air extrait et peut causer une légère déperdition de chaleur en hiver. Par ailleurs, elle nécessite un entretien régulier des bouches d’aération. 

VMC double flux : plus performante, mais plus coûteuse 

La VMC double flux est la Rolls-Royce de la ventilation. Elle récupère la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air neuf insufflé, grâce à un échangeur thermique. Cela réduit les pertes énergétiques sans compromis sur la qualité d’air optimale. Selon l’ADEME, il permet de réaliser jusqu’à 15 % d’économies de chauffage. Cette VMC offre un confort thermique amélioré et une meilleure filtration de l’air entrant contre les polluants et allergènes.

Toutefois, son coût est élevé et se situe entre 2 000 € et 5 000 €. L’installation est également plus complexe notamment avec la nécessité d’implanter un réseau de gaines. L’entretien d’une VMC double demande une certaine rigueur avec des filtres à changer régulièrement. 

VMC décentralisée : une alternative sans gros travaux 

La VMC décentralisée est une option pratique lorsque vous ne pouvez pas installer d’autres modèles. Ce type de ventilation fonctionne pièce par pièce. Elle se présente sous la forme d’un appareil individuel installé directement dans le mur de la pièce à ventiler. Elle ne nécessite pas de gaines. Il suffit d’un perçage dans le mur pour sa mise en place. 

Cette VMC offre une solution intéressante pour ventiler une chambre sans entreprendre de gros travaux. En dehors de cette installation simplifiée, son coût est généralement modéré. Il faut compter entre 200 et 600 € par pièce. Toutefois, elle peut être moins performante qu’une VMC centralisée et l’unité peut être visible dans la pièce. Parce qu’elle est plus adaptée aux petites surfaces, le débit d’air peut être limité.

Comment installer une VMC dans une chambre ? 

Pour réussir l’installation d’une VMC, vous devez définir la ligne à suivre selon le modèle, savoir exactement où placer les bouches et prendre certaines précautions pour une efficacité maximale.

Étapes essentielles d’installation selon le type de VMC 

Avant d’acquérir ou d’installer une VMC, vérifiez si votre logement permet son installation. Si certains modèles exigent la disponibilité d’un conduit d’évacuation, l’accès aux combles sera nécessaire pour d’autres. Évaluez ensuite les besoins en ventilation de la chambre et choisissez le type de VMC adapté. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour analyser le volume de la pièce et le débit d’air nécessaire.

Pour les VMC centralisées, il faut poser les conduits reliant les bouches d’extraction ou d’insufflation au caisson de ventilation. ​Pour éviter les nuisances, le groupe ou caisson d’extraction s’installe dans un espace inoccupé comme le grenier ou le garage. Des raccordements électriques et des réglages du débit d’air sont nécessaires pour assurer le fonctionnement optimal du système.

Où placer les bouches d’extraction ou d’insufflation ? 

L’air chaud et humide a tendance à monter en hauteur. Les bouches d’aération se placent alors idéalement au niveau du plafond ou au-dessus des fenêtres pour capter l’air humide. Il faut aussi penser aux bouches d’insufflation qui assurent l’entrée de neuf. Elles se posent près de la fenêtre ou dans un endroit stratégique pour favoriser la circulation de l’air. Vous pouvez les placer à environ 2 mètres du sol pour diffuser l’air frais de manière homogène. Pensez à analyser les dimensions de la VMC avec celles de votre chambre pour une parfaite intégration.

Précautions à prendre pour limiter le bruit et assurer une bonne efficacité 

Pour réduire les nuisances sonores, choisissez un modèle de qualité supérieure, fabriqué par une marque reconnue. Vérifiez bien le niveau sonore de l’appareil. Un modèle silencieux de moins 25 dB vous offrira le confort recherché. Isoler les gaines permet aussi de limiter les bruits en réduisant les vibrations. 

Vous pouvez également opter pour des bouches insonorisées avec des manchons anti-bruit. Il ne faut pas négliger l’entretien selon les recommandations du fabricant pour anticiper et réparer les dysfonctionnements. Cela permettra d’augmenter la durée de vie de l’appareil tout en préservant ses performances. 

Par ailleurs, sachez qu’une VMC peut être difficile à installer. Le mieux est de faire appel à un professionnel pouvant assurer cette tâche dans les règles de l’art. Privilégiez un artisan RGE, reconnu pour son expertise dans la réalisation de ce type de travaux. Il vous permettra d’ailleurs d’accéder à certaines aides de l’état pour réduire le coût de l’installation d’une VMC dans votre chambre.

Alternatives à la VMC pour ventiler une chambre 

Si l’installation d’une VMC n’est pas envisageable, d’autres solutions peuvent améliorer la ventilation de votre chambre.

Utilisation d’un extracteur d’air individuel 

L’extracteur d’air individuel est un système de ventilation jouant le même rôle qu’une VMC. Il évacue l’humidité, les mauvaises odeurs et renouvelle l’air ambiant. Moins cher et plus silencieux qu’une VMC, il est surtout discret et économe en énergie. On en retrouve plusieurs modèles dont : 

  • Les extracteurs en marche selon le besoin,
  • Les extracteurs permanents,
  • Les extracteurs à fonctionnement cyclique.

Cet appareil s’allume généralement à partir d’un interrupteur mural. Cependant, les nouvelles versions sont équipées de détecteurs d’humidité ou même de présence pour s’adapter à vos besoins. Vous pouvez donc effectuer votre choix à partir de vos préférences d’allumage, la puissance selon le volume de la pièce, le niveau sonore ou la présence d’un clapet anti-retour contre l’air froid en hiver.

Fenêtres oscillo-battantes et grilles de ventilation 

Les fenêtres oscillo-battantes permettent une aération partielle sans ouvrir complètement la fenêtre. Cela limite les pertes de chaleur et les intrusions de nuisibles. Les grilles de ventilation peuvent être placées en bas, en haut des murs ou sur les cadres dormants des fenêtres. Elles permettent une circulation d’air constante pour empêcher la stagnation et réduire les risques de condensation. On les retrouve en version autorégulable qui ajuste le débit d’air en fonction de la pression extérieure. Vous trouverez aussi des modèles hygroréglables qui s’adaptent au taux d’humidité ambiant. 

Associer une fenêtre oscillo-battante avec des grilles de ventilation permet d’optimiser l’aération naturelle. Il s’agit d’une alternative dont l’efficacité est plus élevée dans les chambres peu exposées à l’humidité. Cependant, il est indispensable d’ouvrir régulièrement les fenêtres et d’entretenir les grilles pour éviter leur obstruction.

Purificateurs d’air et autres solutions complémentaires 

Un purificateur d’air peut filtrer les particules fines et les allergènes, mais il ne remplace pas une VMC. Utilisez-le en complément pour un air encore plus sain. Il existe aussi la ventilation mécanique répartie, une unité indépendante fonctionnant sans réseau de gaines. Lorsque l’humidité est trop importante, l’achat d’un déshumidificateur peut être envisagé. L’appareil, un peu bruyant, va capter l’eau dans l’air et la rejeter dans un bac. 

L’absorbeur d’humidité est une autre solution abordable. Il peut être chimique, disponible dans les commerces ou conçu à la maison. Il vous suffit de remplir un pot avec du sel ou du bicarbonate de sodium puis le recouvrir d’un tissu fin. Jetez régulièrement l’eau absorbée et remplacez le sel lorsqu’il est saturé. 

Placer une VMC dans une chambre améliore la qualité de l’air et prévient les problèmes d’humidité. Le choix du type de VMC dépendra de votre budget, de vos besoins en confort et des contraintes de votre logement. Si une installation centralisée n’est pas possible, des alternatives comme la VMC décentralisée peuvent être envisagées. Un entretien régulier sera indispensable pour assurer un fonctionnement optimal sur la durée.