Protégez votre sous-sol ou votre cave de l’humidité grâce à une VMC adaptée

Cave à vin, pièce de rangement, atelier…, les sous-sols sont des espaces multifonctionnels. Leur proximité avec la terre leur confère une température fraîche qui les rend adaptés à diverses fins. Cependant, en cas d’absence d’une bonne isolation ou d’une ventilation optimale, la fraîcheur des caves peut rapidement laisser place à l’humidité. Vous vous retrouverez ainsi confrontés aux moisissures, déperditions thermiques, odeurs désagréables et même une détérioration des murs. Sur la durée, cela pourrait conduire à une fragilisation de la structure de votre maison.  Pour éviter de subir ces désagréments, l’une des meilleures alternatives pour assurer une aération convenable à votre cave reste l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC). 

La VMC : qu’est-ce que c’est plus exactement ?

Il s’agit d’un système de renouvellement d’air adapté aux zones particulièrement humides, comme les  salles de bains, les caves, etc. Grâce à ce dispositif, l’air humide est aspiré de la pièce, évacué puis remplacé par de l’air frais de l’extérieur, afin de rendre l’espace plus sain. Ce processus est important pour éviter le développement de moisissures et d’autres problèmes liés à l’humidité, qui peuvent nuire à la santé des occupants ainsi qu’à l’intégrité de votre maison.

Il existe principalement deux types de VMC : la VMC simple flux et la VMC double flux. La VMC simple flux est la plus répandue. Elle extrait l’air vicié des pièces humides et laisse entrer de l’air frais par des entrées d’air situées dans les pièces de vie. C’est un système simple, mais il peut entraîner des pertes de chaleur, surtout en hiver.

Quant à la VMC double flux, elle récupère la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant. Ce qui permet de conserver la chaleur de votre intérieur tout en renouvelant l’air de manière efficace. Bien que l’installation soit plus complexe et coûteuse, elle offre un meilleur confort thermique et des économies d’énergie à long terme.

Comment choisir la meilleure VMC pour une cave humide ? 

L’humidité dans une cave est généralement causée par une mauvaise ventilation, une forte condensation, ou à une infiltration d’eau par le sol ou les murs. Pour choisir la meilleure VMC susceptible de résorber le problème, vous devez tenir compte de l’aménagement de la cave et de son usage

 

La VMC hygroréglable simple flux : idéale pour les caves inoccupées

La VMC hygroréglable simple flux est la meilleure option si votre cave vous sert essentiellement d’espace de stockage. Elle est dotée de gaines et d’un extracteur qui absorbent l’air humide et pollué, l’évacuent à l’extérieur puis le remplacent par de l’air frais. Le principal avantage de ce dispositif réside dans sa capacité à adapter le débit d’air au taux d’humidité de la cave. La pièce bénéficie ainsi d’une ventilation efficace et optimale en tout temps. 

Parce qu’elle optimise le flux d’air nécessaire à une bonne hygrométrie de la cave, la VMC simple flux consomme moins d’énergie que ses corollaires autoréglables. Elle est donc une solution très économique d’un point de vue énergétique, mais également moins coûteuse qu’une VMC double flux. 

Mais il faut savoir que la VMC simple flux n’a pas que des avantages. Elle est fragile et demande d’être manipulée avec précaution. De plus, vous devez l’entretenir régulièrement pour lui garantir un bon fonctionnement. Enfin, en cas d’extrême humidité de votre sous-sol, ce système de ventilation pourrait s’avérer insuffisant pour évacuer l’ensemble de l’air vicié. Il vous faudra la compléter avec une solution d’aération complémentaire telle que la ventilation mécanique par insufflation (VMI).

Pour les caves inoccupés, nous vous recommandons ce kit :

La VMC double flux hygroréglable : pour les caves aménagées

 

La VMC hygroréglable double flux contient, en plus des gaines et de l’extracteur, un échangeur de chaleur. Celui-ci a pour rôle de chauffer l’air entrant (à une température de 10° en moyenne) pour éviter que la pièce ne se refroidisse. Ce mécanisme de ventilation vous assure un meilleur confort thermique dans votre cave tout en vous prémunissant de tout problème d’humidité. Le fait qu’elle réchauffe systématiquement l’air permet de ne pas faire grimper votre facture de chauffage. C’est la solution parfaite si votre cave est aménagée en salle de loisirs, en bureau ou tout autre pièce de vie et surtout si elle est chauffée. 

 

Par ailleurs, il faut préciser que la VMC double flux est plus énergivore et plus chère que la VMC simple flux. Pour cette dernière, il faut compter entre 15 et 40 watts contre une fourchette moyenne de 40 à 60 watts pour la VMC double flux. Il existe de plus en plus de modèles économiques, mais le prix affiché reste beaucoup plus élevé. Enfin, les VMC hygroréglables double flux peuvent s’avérer encombrant. Les gaines et les filtres doivent être contrôlés, nettoyés et changés, régulièrement pour éviter tout dysfonctionnement qui impacterait votre santé. 

 

Combien coûte l’installation d’une VMC en cave ?

 Le montant de l’installation d’une VMC dans une cave dépend du type de dispositif choisi, de la marque du produit, de ses spécificités ainsi que des tarifs appliqués par le professionnel pour la pose. Pour une VMC simple flux hygroréglable, le prix du matériel uniquement se situe entre 300 et 800 euros. Lorsqu’elle est à double flux, comptez une moyenne de 1000 à 3500 euros. Les modèles plus sophistiqués peuvent par ailleurs être beaucoup plus onéreux. 

À ces tarifs, il faudra ajouter la main d’œuvre d’un professionnel qualifié. Celle-ci varie selon que la VMC est installée dans une maison neuve ou rénovée. Elle intègre aussi la superficie de la pièce et les travaux additionnels requis par la pose (raccordements électriques, percement des murs ou du plancher, etc.). En moyenne, prévoyez 500 à 1500 euros pour la pose de votre VMC. Le budget peut être aussi rallongé en cas de besoin de matériaux supplémentaires comme les bouches d’extraction, les gaines ou autres. 

Toutefois, pour connaître avec exactitude le coût d’installation d’une VMC dans votre cave, demandez les estimations de plusieurs professionnels. Ces derniers pourront tenir compte de vos besoins réels pour vous donner les prix des équipements et de leur prestation. N’hésitez pas à comparer plusieurs devis, afin de choisir la meilleure offre. Enfin, il existe des subventions pour l’installation de certaines VMC. Renseignez-vous en amont auprès des services étatiques de votre localité pour évaluer votre éligibilité. 

Comment installer une VMC dans une cave humide ou dans un sous-sol ? 

L’installation d’une VMC dans une cave nécessite un ensemble de compétences dans plusieurs domaines comme l’électricité et la ventilation. À moins d’être un spécialiste de ces secteurs, il est préférable de faire appel à un professionnel qualifié. La pose du dispositif suit plusieurs étapes que sont : 

Le choix de la VMC

Avant d’installer une VMC, il faut au préalable choisir celle qui s’adapte le mieux à vos besoins. Ici, l’usage que vous faites de votre cave constitue le principal élément de décision. Par exemple, dans les caves d’immeuble, il faudra tenir compte du système de ventilation déjà existant pour assurer un bon fonctionnement de l’ensemble. Dans ce cas particulièrement, vous devez vous référer au syndic de copropriété avant le lancement des travaux. 

A contrario, dans une cave à vin par exemple, l’enjeu majeur sera de maintenir une hygrométrie stable (entre 60 et 70 %) et une température constante (10 à 14 degrés) pour préserver la qualité du vin. Dans d’autres types de caves, comme celles semi-enterrées, le taux d’humidité présent aidera à déterminer la VMC idéale. 

Le choix de l’emplacement 

La VMC doit être installée dans un endroit approprié afin d’être efficace. Pour cela, le spécialiste commencera par examiner la configuration du sous-sol. Il vérifiera notamment : 

    • la surface de la pièce, 

    • la hauteur sous plafond, 

    • les murs porteurs, 

    • les équipements installés, 

    • le niveau d’isolation, 

    • le taux d’humidité, 

    • la fonction de la cave. 

L’objectif est de trouver l’emplacement idéal pour installer les conduits d’évacuation et surtout pouvoir connecter le dispositif à un circuit électrique fonctionnel. 

L’installation des conduits d’aération

Après avoir déterminé l’emplacement de la VMC, il faudra percer les murs ou les cloisons pour installer les différents canaux de ventilation. Les bouches d’extraction doivent être placées dans les zones les plus humides de la pièce. Les entrées d’air quant à elles, surtout pour les caves sans fenêtres, devront être positionnées dans les parties plus sèches.   

Après cette étape, les gaines seront utilisées pour relier les conduits d’aération et les autres composantes à la centrale de la VMC. Vous devez savoir que ce sont ces tuyaux qui favorisent la circulation optimale de l’air de l’extérieur vers l’intérieur et vice versa. Toutefois, il est important de limiter les coudes, c’est-à-dire réduire le nombre d’angles et de courbures dans les gaines. S’ils sont nombreux, cela risquerait d’affaiblir le débit d’air, créer une résistance, augmenter les nuisances sonores et affecter considérablement l’efficacité du système. 

Le raccordement électrique 

Une fois tout le système installé, la VMC doit être raccordée au réseau électrique. Cette tâche doit être réalisée par un électricien. Celui-ci aura besoin d’interrompre l’électricité pour connecter le dispositif de ventilation. Pensez donc à bien choisir le moment de la pose de votre VMC pour ne pas être affecté par cette coupure. 

Tests et réglages 

Dès que la VMC est connectée au réseau électrique, le professionnel procédera à une série de tests pour vérifier que l’installation fonctionne correctement. Il inspectera notamment le taux d’humidité, le débit d’air et d’autres éléments du système. Dès lors que tout marche bien, vous pourrez commencer à utiliser votre équipement et dire adieu à l’humidité dans votre sous-sol.  

Quels sont les risques d’une mauvaise ventilation en sous-sol ? 

Un sous-sol mal ventilé peut avoir d’énormes conséquences sur la santé et sur la structure de votre maison. En effet, en l’absence d’une bonne aération, la température à l’intérieur de la cave ne se renouvelle pas et va davantage se réchauffer au fil des jours. Lorsqu’elle entre en contact avec les murs froids de la pièce, cela produit des gouttelettes d’eau qui humidifie l’espace.  

Le premier risque encouru dès lors est l’apparition de moisissures sur les murs et les différentes parois de la pièce. Dans le cas où votre cave sert d’espace de stockage, vos objets risquent d’être détériorés par les champignons et la moisissure. L’humidité due à la mauvaise ventilation pourrait engendrer également un décollement des revêtements et une dégradation de la peinture. 

L’air à l’intérieur est chargé de particules nocives et les odeurs fétides peuvent remonter dans toute votre maison. Vous pourriez ainsi être exposé à diverses sortes de problèmes respiratoires, des migraines, des allergies et bien d’autres maux. Par ailleurs, il est primordial de préciser que l’humidité excessive dans un sous-sol peut fragiliser dangereusement les fondations de la bâtisse. Vous encourez à partir de ce moment, des risques d’effondrement qui menacent votre sécurité et celle de tous les habitants du logement.   

Ventilation naturelle vs mécanique : quelle solution choisir ? 

La ventilation naturelle d’une cave consiste à faire évacuer l’air humide et assurer la circulation de l’air frais et propre dans le sous-sol sans aucun équipement. Pour y arriver, il suffit d’installer des grilles de ventilation dans la cave, en respectant le sens de circulation de l’air. En effet, l’air humide a généralement tendance à s’accumuler au plafond. Pour l’évacuer, il faut, en conséquence, fixer une sortie d’air en hauteur. 

Sur la partie plus basse, vous pouvez prévoir l’entrée du sous-sol qui laissera passer l’air frais de l’extérieur. Toutefois, la ventilation naturelle convient aux caves qui disposent déjà d’une ouverture (fenêtre idéalement). Cela facilite le renouvellement de l’air et ne demande pas de travaux conséquents pour la mise en place des grilles de ventilation. 

En revanche, si votre sous-sol est totalement fermé, sans aucune source d’aération naturelle, la ventilation mécanique est celle qui vous correspond. À ce niveau, vous devez avoir recours à une VMC soit à simple flux, soit à double flux, en fonction des spécificités de la cave. 

Contrairement à la ventilation mécanique, la ventilation naturelle n’a pas besoin d’électricité pour son fonctionnement. Les coûts d’installation des grilles restent nettement moindres par rapport à ceux d’une ventilation mécanique. Cependant, elle est fortement tributaire des conditions météorologiques. En période de chaleur, l’air entrant peut-être insuffisant dans certaines zones. De plus, l’aération naturelle n’est pas possible si l’ouverture de votre cave ne donne pas directement sur l’extérieur. Dans ces conditions, l’addition d’un système de ventilation mécanique par insufflation (VMI) ou d’une VMC pourrait s’avérer indispensable. 

Les dispositifs d’aération mécanique quant à eux, ont l’avantage de favoriser un contrôle précis du taux d’humidité dans une cave. Ce sont des appareils très flexibles qui peuvent être adaptés à plusieurs types de sous-sol, qu’importe leur configuration. Toutefois, leur installation exige l’intervention d’un professionnel et ils accroissent votre consommation électrique habituelle. 

Quelles sont les normes à respecter pour ventiler une cave ? 

L’arrêté du 20 novembre 1979 portant règlement sanitaire du département de Paris en son Annexe ART au chapitre 41 bis stipule que : 

    • Les caves doivent être constamment ventilées grâce à un nombre adéquat de soupiraux équipés de dispositifs empêchant l’entrée des rongeurs, ou par d’autres méthodes efficaces.

    • Les cloisons à l’intérieur des caves doivent être conçues pour favoriser la circulation de l’air.

    • Il est interdit d’ouvrir une porte ou une trappe reliant une cave à une pièce de vie ou à une cuisine.

Outre ces dispositions légales, il est essentiel d’assurer un entretien régulier des systèmes de ventilation de votre cave. Pensez à dépoussiérer fréquemment les grilles d’aération, nettoyer les bouches d’insufflation ou de ventilation et remplacer les pièces défectueuses. Enfin, pour l’installation d’une VMC ou d’une VMI, vous devez faire appel à un professionnel qualifié.  

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FAQ  

Comment fonctionne une VMC dans une cave ?

À l’intérieur d’une cave, la VMC sert à assurer une ventilation continue pour éviter l’accumulation d’humidité. Elle absorbe l’air humide de la cave et la rejette vers l’extérieur. Ensuite, elle fait pénétrer de l’air neuf et frais, ce qui permet de garder un environnement sain dans la cave. 

Quels sont les signes d’une mauvaise ventilation dans une cave ?

Une cave mal ventilée est caractérisée par une forte humidité intérieure. Vous y remarquerez des remontées capillaires notamment au niveau des soubassements, l’apparition de moisissures sur les murs et d’intenses odeurs désagréables. Dans certains cas, il y a aussi une condensation excessive et un détachement des revêtements de la toiture et des cloisons.  

Est-ce qu’une VMC peut vraiment résoudre les problèmes d’humidité ?

Oui, une VMC (ventilation mécanique contrôlée) peut effectivement aider à résoudre les problèmes d’humidité dans votre maison. Son fonctionnement repose sur le principe du renouvellement d’air : elle aspire l’air vicié et humide des pièces comme la salle de bains, la cuisine ou la cave, et le remplace par de l’air frais provenant de l’extérieur.

Peut-on installer soi-même une VMC dans une cave ?

Les VMC sont des équipements qui demandent une manipulation minutieuse et précise. Leur installation requiert des compétences spécifiques. Pour ce faire, il est recommandé de toujours faire appel à un professionnel pour installer votre VMC

Quel type de VMC pour un sous-sol ?

Pour un sous-sol inoccupé et non chauffé, la VMC hygroréglable simple flux est la plus indiquée. En revanche, si votre cave est aménagée en espace de vie, une VMC double flux reste l’idéal. N’hésitez pas à faire appel à un spécialiste pour vous conseiller et vous accompagner dans le choix de la VMC la mieux adaptée aux spécificités de votre sous-sol.