Vous avez décidé d’installer une VMC dans votre cuisine ? Excellente décision ! La question de la qualité de l’air dans votre coin repas tout comme dans votre salle de bain ne doit pas être négligée. Une ventilation mécanique contrôlée se décline en plusieurs modèles, avec leurs avantages respectifs qu’il convient de connaître. Encore faut-il procéder à une installation dans les règles de l’art pour éviter les problèmes liés à une mauvaise ventilation. Découvrez ici nos recommandations pour bien choisir la VMC cuisine la mieux adaptée à vos besoins.
Pourquoi la VMC est-elle indispensable dans une cuisine ?
L’espace culinaire est particulièrement touché par l’humidité. Entre la chaleur, la vapeur, l’eau et les graisses, l’air peut devenir difficile à respirer. La Ventilation Mécanique Contrôlée permet de maintenir une qualité d’air optimale. Elle renouvelle en permanence l’air pour évacuer les mauvaises odeurs. En effet, l’absence d’une bonne aération peut non seulement affecter l’air, mais aussi abîmer les murs et les meubles. Cela nuit à votre confort et peut d’ailleurs avoir des conséquences sur votre santé.
La VMC intervient pour assainir votre espace, éliminer l’air vicié pour préserver votre bien-être et la structure de votre logement. Pour effectuer un choix satisfaisant, l’étiquette énergétique n’est pas à négliger. Une VMC peut avoir un impact considérable sur votre consommation. Il faut également considérer la Specific Energy Consumption ou SEC. Elle démontre l’efficacité de l’appareil en termes d’énergie récupérée par rapport aux méthodes de ventilation naturelles.
Le type de VMC reste également déterminant, car il doit parfaitement correspondre avec les caractéristiques de votre logement et de votre cuisine.
Les différents types de VMC et leurs avantages pour la cuisine
Sur le marché, plusieurs options sont disponibles pour acquérir une VMC en fonction de vos besoins et contraintes.
La VMC simple flux : une solution économique pour ventiler votre cuisine
Toutefois, elle n’est pas idéale pour des environnements très humides ou nécessitant un contrôle rigoureux de l’humidité. De plus, son débit d’air constant en mode de fonctionnement continu la rend peu économe en énergie. Il faut également savoir que la plupart des modèles ne disposent pas d’un filtre de l’air entrant et peuvent créer des nuisances sonores. On recommande la VMC simple flux pour les petites cuisines, où la condensation n’est pas un problème majeur et pour les petits budgets.
La VMC autoréglable : un débit d’air contrôlé pour une cuisine saine
La VMC double flux hygroréglable : la meilleure option pour une cuisine humide
Votre cuisine génère une forte humidité ? Alors vous devriez adopter la VMC double flux hygroréglable. Ce système capte l’air humide, l’extrait et le remplace par de l’air frais. De plus, il est capable de récupérer la chaleur de l’air vicié qui est extrait et de l’utiliser pour réchauffer l’air frais qui entre dans votre maison. Cela permet de faire d’une pierre deux coups : améliorer l’efficacité énergétique puis extraire la vapeur d’eau et les odeurs.
La VMC double flux hydroréglable s’adapte à l’état de votre pièce et garantit un véritable confort thermique avec sa capacité à maintenir une température agréable. Toutefois, il s’agit d’une option un peu coûteuse et son entretien nécessite également une certaine rigueur, notamment lorsque le modèle intègre des filtres à air.
Les options de ventilation pour une cuisine ouverte
La cuisine ouvert a une particularité : l’air circule librement entre la partie dédiée au repas et les autres pièces de la maison. Cela rend difficile la gestion de l’humidité et des odeurs lorsque la ventilation n’est pas bien gérée. Cependant, trois types de VMC sont parfaitement adaptés à cette pièce.
La VMC hygroréglable
L’humidité varie énormément en fonction de l’activité de cuisson. Une VMC hygroréglable ajuste automatiquement son débit en fonction de l’air ambiant. Cela signifie qu’elle extrait plus d’air lorsque vous cuisinez des plats qui génèrent beaucoup de vapeur comme la cuisson des pâtes ou de la friture. Lorsque la pièce est moins sollicitée, elle réduit l’extraction. Résultat : vous évitez la propagation de l’air vicié, sans gaspiller d’énergie inutilement. Si votre priorité est d’éviter la condensation excessive, optez pour une VMC hygroréglable.
La VMC autoréglable
La ventilation constante sans intervention manuelle que garantit une VMC autoréglable en fait un choix idéal pour une zone de cuisson ouverte. Pas besoin de s’occuper des réglages pour assurer une qualité d’air optimale. L’ajustement automatique vous facilite la vie. Contrairement à une hotte, qui n’agit que ponctuellement, une VMC autoréglable effectue un renouvellement continu de l’air. Si l’humidité n’est pas un problème majeur, elle constitue un bon compromis pour bénéficier d’une ventilation stable et simple.
La VMC double flux
La VMC double flux est un concentré de modernité. Pour une cuisine ouverte spacieuse et exposée à une forte chaleur, elle représente une solution haut de gamme. Dotée d’un récupérateur de chaleur, elle garantit une bonne efficacité énergétique. Elle intègre un échangeur thermique ainsi qu’un système de filtration de l’air entrant et optimise la réduction de la condensation.
Cependant, l’installation de cette VMC est généralement plus coûteuse, plus complexe et nécessite plus d’espace. Elle peut également être difficile à intégrer en rénovation. De plus, certains modèles peuvent créer une certaine nuisance sonore. Si vous cherchez un système efficace et économique sur le long terme, la VMC double flux est sans doute ce qu’il vous faut.
Comment installer une VMC dans une cuisine ?
Avant d’installer une VMC dans votre cuisine, vous devez penser à certains paramètres déterminants pour son efficacité tels que le choix des bouches d’aération ou leur emplacement.
Choisir sa bouche d’aération
Il existe plusieurs types de bouches : les bouches fixes, ajustables ou autoréglables. La bouche automatique est très prisée car elle adapte automatiquement le débit d’air en fonction de l’humidité. Dans certains cas, surtout si vous avez une hotte aspirante raccordée à une évacuation extérieure, ajouter un clapet anti-retour peut être envisageable. Il empêche les flux d’air de revenir dans la pièce et évite la propagation des odeurs dans le reste du logement.
Étant donné que les bouches d’aération sont visibles, vous devez choisir un modèle qui s’harmonise bien avec votre décoration intérieure. N’oubliez pas de tenir compte du débit d’air nécessaire qui dépend de la taille de la pièce et de son utilisation. La valeur requise est généralement comprise entre 45 et 90 m³/h. Ensuite, définissez la forme et le design des équipements.
Ces équipements doivent être compatibles avec les conduits existants. Les recommandations du fabricant ou les conseils d’un professionnel seront indispensables pour ne pas faire d’erreur.
Où placer les bouches d’aération ?
Mal positionner les bouches peuvent réduire l’efficacité de leur fonctionnement. Ce qu’il faut retenir, c’est que ces entrées d’air se fixent idéalement à l’endroit où l’air vicié doit être chassé.
Fixées directement sur un mur, elles sont discrètes et faciles à installer. Par ailleurs, cet emplacement peut être parfait, car l’air chaud et humide se dirige vers le haut. Pour un aspect esthétique, vous pouvez opter pour des bouches encastrées, qui s’intègrent dans un meuble haut ou un coffrage.
Les bouches d’aération spécifiques pour cuisine
Les bouches d’aération dédiées à la cuisine sont souvent plus robustes. Elles sont équipées de filtres spéciaux pour capturer les graisses et les particules de cuisson. Elles sont également conçues pour résister aux fortes températures. Cependant, il vaut mieux choisir des modèles faciles à nettoyer, car les graisses et autres résidus peuvent rapidement s’y accumuler.
Chacune d’elles doit correspondre au diamètre du conduit installé. Celui-ci est généralement de 80 mm ou 125 mm. Les bouches de VMC doivent idéalement être situées près des zones où la vapeur et l’humidité se concentrent comme la plaque de cuisson ou le four.
Les étapes d’installation
Pour une installation optimale, commencez par placer le caisson d’extraction dans les combles afin de réduire le bruit et d’assurer un accès facile aux différentes pièces. Fixez-le solidement à la charpente à l’aide de pitons et d’une cordelette pour le surélever. Ensuite, déterminez l’emplacement des bouches d’extraction et découpez le plafond à l’aide d’une scie cloche. Insérez ensuite la manchette et positionnez la bouche d’extraction.
Sélectionnez par la suite, des gaines adaptées à votre VMC et raccordez-les aux manchettes ainsi qu’au caisson d’extraction en utilisant des colliers de serrage pour les fixer. Il est important d’éviter les coudes trop serrés et de maintenir une pente régulière pour assurer une circulation d’air efficace. Veillez également à ce qu’aucune gaine ne forme de cuvette, afin d’éviter toute stagnation d’eau.
Pour l’évacuation, découpez l’isolant et l’écran d’étanchéité pour accéder au toit, puis installez une tuile à douille avec un chapeau. Raccordez maintenant une gaine à la sortie du toit et reliez cette gaine au caisson d’extraction. Enfin, effectuez les branchements électriques de la VMC en suivant les instructions fournies dans le manuel d’utilisation.
Quel budget prévoir pour une VMC de cuisine (achat et installation) ?
Le prix d’une VMC varie selon le type de matériel choisi et des besoins spécifiques de votre cuisine. Une VMC simple flux coûte entre 100 et 400 euros pour l’achat, tandis que l’installation peut représenter un coût supplémentaire de 200 à 500 euros. Pour une VMC double flux, les prix commencent autour de 1 000 euros et peuvent atteindre 3 000 euros en fonction de la complexité de l’installation. Quant à la VMC double flux hygroréglable, son prix commence autour de 2500 euros et peut atteindre les 5000 euros.
Problèmes fréquents liés à une mauvaise ventilation de cuisine
Une mauvaise ventilation peut entraîner de nombreux problèmes, notamment l’apparition de moisissures. Elles se développent dans les zones humides et mal ventilées, pouvant provoquer des allergies et des problèmes respiratoires. L’humidité peut endommager les murs, les peintures, les meubles et les équipements.
Il faut également préciser que les restes de cuisson peuvent créer une atmosphère désagréable, causée par les mauvaises odeurs. La cuisson, surtout sur une flamme de gaz, libère divers polluants, tels que le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote et des particules fines, qui peuvent s’accumuler dans l’air. Cela peut entraîner des irritations des yeux, du nez et de la gorge.
L’entretien d’une VMC
Avec le temps, la graisse, la poussière et l’humidité s’accumulent dans les bouches d’extraction et les gaines. Tous les 3 mois, il faudra démonter votre VMC et le laver à l’eau tiède et savonneuse. Veillez à ce que votre VMC soit parfaitement sèche avant de la revisser. Chaque année, il est également recommandé de vérifier l’état des conduits de ventilation et du caisson moteur. Cette étape nécessitant un nettoyage en profondeur doit être réalisée par un professionnel. Celui-ci pourra effectuer au besoin :
-
- plusieurs dépoussiérages,
- remplacement éventuel des filtres,
- vérification du maintien des gaines,
- contrôle des performances générales de l’appareil.
Un entretien régulier assure une ventilation optimale, évite la surconsommation et préserve la VMC pendant de nombreuses années.
Quelles sont les normes spécifiques pour les VMC de cuisine ?
Depuis l’arrêté du 24 mars 1982, tous les logements construits après 1982 doivent posséder un système de ventilation. Ce texte réglementaire fixe les exigences générales en matière de ventilation des logements, notamment les débits d’air minimaux à extraire dans les différentes pièces, dont la cuisine.
L’installation d’une VMC dans une cuisine n’est pas obligatoire, à moins qu’il s’agisse d’un logement neuf comme le stipule la RE2020, en cours pour les bâtiments neufs. Mais elle se révèle vite indispensable surtout dans les maisons modernes parfaitement étanches où l’air vicié a peu de chance de sortir.
La norme EN 16282 encadre aussi les systèmes de ventilation dans les cuisines. Elle aborde différents aspects dont les exigences de base pour les systèmes de ventilation, notamment en matière de débits d’air, de qualité de l’air, de température et de niveau sonore. Elle propose des méthodes de calcul pour déterminer les débits d’air nécessaires. Et ceci, en considérant le type de cuisine, les équipements de cuisson utilisés et le nombre de personnes présentes.
La ventilation doit également suivre les directives de la norme NF DTU 68.3 qui précise les règles d’installation des systèmes de ventilation dans les logements. Par ailleurs, l’installation d’une VMC doit être réalisée par un artisan qualifié pour garantir le respect des normes de sécurité et de performance. Vous pouvez demander un devis gratuit pour avoir une estimation du coût des travaux. Certaines aides peuvent réduire considérablement la facture notamment :
- Ma Prime Renov
- les aides des collectivités territoriales
- la TVA à taux réduit à 5,5 %
- Coup de pouce chauffage
- l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
Installer une VMC performante est aujourd’hui indispensable pour garantir une cuisine saine, agréable à vivre et économe en énergie. Choisissez un système adapté à votre pièce et pensez à l’entretien régulier pour profiter d’un air de qualité, sans compromis.
FAQ :
Est-il obligatoire de mettre une VMC dans une cuisine ?
Bien que ce ne soit pas toujours obligatoire, il est fortement recommandé d’installer une VMC dans votre cuisine pour garantir une bonne qualité de l’air.
Est-ce que la VMC doit tourner en permanence ?
Oui, la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) doit tourner en permanence pour assurer un renouvellement constant de l’air. Cependant, si elle est équipée d’un système autoréglable ou hygroréglable, le débit d’air peut s’adapter aux besoins, permettant une utilisation moins continue.
Est-ce qu’une VMC peut remplacer une hotte ?
Une VMC peut compléter une hotte, mais ne la remplace pas complètement. Une hotte permet de capturer les graisses et les odeurs directement au niveau de la source, tandis qu’une VMC assure une ventilation générale et évacue l’air humide de la pièce.
Puis-je installer moi-même une VMC ou dois-je faire appel à un professionnel ?
L’installation d’une VMC nécessite des compétences techniques spécifiques pour garantir son efficacité et sa conformité aux normes en vigueur. Pour une installation sécurisée, dans les règles de l’art, le mieux est de faire appel à un professionnel qualifié.
Est-il possible de ventiler efficacement mon coin repas en ouvrant simplement les fenêtres ?
Ouvrir les fenêtres permet une aération ponctuelle. Cependant, cela ne garantit pas une ventilation continue et un renouvellement constant de l’air pour évacuer l’humidité.
La VMC consomme-t-elle beaucoup d’énergie ?
La consommation énergétique d’une VMC dépend du modèle choisi. Les VMC hygroréglables et double flux sont généralement plus économes en énergie, grâce à leur fonctionnement ajusté aux besoins réels du logement. De plus, une VMC double flux permet de récupérer la chaleur de l’air extrait, réduisant ainsi les besoins en chauffage et donc la facture énergétique.cuis